top of page

A l’origine, il y a eu un certain

Tiberinius

​C’est aujourd’hui l’hypothèse la plus plausible : le nom de la commune serait un anthroponyme donné au moment de la conquête romaine et désignerait le « domaine de Tiberinius ». Cette implantation va donner un premier nom à ce lieu qui deviendra notre commune : en accolant le nom de cette personne avec le suffixe -ACUM pour indiquer un lieu, un domaine :

                                TIBERINIUS + -ACUM = TIBER(I)NIACUM.

Cette possibilité est confortée par la présence attestée d’une occupation à l’époque gallo-romaine sur notre commune, dès le 1er siècle ;

Cette pratique gallo-romaine pour attribuer des noms de lieu en combinant un patronyme et le suffixe -ACUM est assez généralisée ; elle a été modulée par la suite, par deux autres possibilités : elle a persisté jusqu’au Xe siècle, avec des noms d’un homme Francs et, d’autre part, dans certains cas, il ne s’agit pas d’un nom propre mais d’une particularité du lieu.

Ces dernières possibilités sont peu probable avec l'implémentation Gallo-romaine.

 

Enfin, une dernière possibilité à envisager est la prise en compte d'une attribution plus ancienne que la conquête de César. Avec la présence attestée d’un habitat protohistorique (Celte), il se pourrait s’agir d’un nom plus ancien, qui aurait été latinisé. Le suffixe -acum est issue du suffixe gaulois -acon (lui-même du celtique commun *-āko-). Dans le cas présent, nous n’avons pas d’éléments pour confirmer ou infirmer le vieillissement du nom latin depuis un nom celte : on n'a pas connaissance de préfixe en gaulois que l’on pourrait identifier au radicale « Tiberni ».

Il est attesté à l’époque romaine, un second lieu qui serait similaire dans sa dénomination : proche de Cologne, on trouve sur la table de Peutinger, une station romaine du nom de Tiberiacum. Comme proposé pour notre commune, on donne l’origine de ce nom en considérant le prénom romain Tiberius et le suffixe -acum. Ce lieu était situé sur la route de Cologne à Juliers entre les villes actuelles de «Thorr» et «Grouven». Cette station, qui pouvait être à l’époque romaine un simple carrefour ou un domaine agricole sans édifice, n’a pas perduré : on ne peut pas poursuivre plus loin le parallèle avec notre commune.

L’évolution du nom dans le temps a fait passer le suffixe ‘ACUM’ en ‘Y’ pour notre commune (il y d’autres possibilités d’évolution). On retrouve cette même évolution dans une commune voisine : le village de Cramoisy qui est issu du nom de lieu Latin Cramoisiacum.

Cacher ce h que je ne saurais voir !  Pourrait-on dire. Car il faut attendre 1283 pour voir apparaitre dans un texte, un « h » en seconde position dans le nom de notre commune, et pour les cartes, où les fond sont réutilisés les uns sur les autres, la première carte avec un h est de 1750. On trouve sur des documents officiels de la Mairie, sur une même page, les deux écritures. Jusqu’en 1914, Thiverny n’est que le nom annexe, avec un renvoi vers Tiverny comme nom principal.

Dictionnaire national des communes de France et d'Algérie, colonies françaises et pays de protectorat : postes, télégraphes, téléphones, chemins de fer et colis postaux / par J. Meyrat, Source :  Bibliothèque nationale de France

bottom of page